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Soutenance de thèse de Alexis LALEVEE (CCI) jeudi 29 août 2024 à 9 h00 à l'UTT

Intitulée : « Intégration des enjeux de soutenabilité dans les projets de conception – approche par les Parties Prenantes »
Les membres du jury :
 
  • M. L. ROUCOULES        PROFESSEUR DES UNIVERSITES          Rapporteur
  • Mme F. VALLET               ENSEIGNANTE-CHERCHEUSE, HDR     Rapporteure
  • M. E. CHÂTELET             PROFESSEUR DES UNIVERSITES         Examinateur
  • M. T. GIDEL                      MAITRE DE CONFÉRENCES, HDR         Examinateur
  • M. N. PERRY                    PROFESSEUR DES UNIVERSITES        Examinateur
  • Mme P. ZWOLINSKI       PROFESSEURE DES UNIVERSITES        Examinatrice
  • M. E. BLANCO                MAITRE DE CONFÉRENCES, HDR          Dir. Thèse
  • Mme N. TROUSSIER     PROFESSEURE DES UNIVERSITÉS        Dir. Thèse
  • M. M. CHAKROUN         Docteur en Génie Mécanique                      Encadrant Assystem (Invité)
     

Résumé :

Face aux évolutions de notre environnement et milieu de vie, les attente des Parties Prenantes de projet de conception évoluent. Ces évolutions doivent être intégrées aux décisions des projets. Pour intégrer ces Parties Prenantes et leurs Critères de Valeur dans des projets, il faut comprendre comment elles perçoivent cette valeur, que ce soit de manière individuelle ou collective. Pour cela, il faut évaluer la Valeur de ce projet de conception sur toutes les dimensions : sociales, écologiques et financières. La littérature montre cependant un manque de cadrage de ces Critères de Valeur en vue d’y intégrer les enjeux de Soutenabilité. Cette recherche participe à comprendre quels sont les leviers qui peuvent
amener à intégrer ces dimensions et comment caractériser ces dimensions dans un contexte de conception basé sur une démarche d’Analyse de la Valeur. Pour caractériser les Critères de Valeur puis les mesurer, on s’intéresse à la situation (élément clé puisque ce sont les Parties Prenantes, directement liées à un contexte donné, qui coconstruisent la ou les solutions dans la démarche). Pour
cela, deux concepts sont mobilisés : les capitaux pour comprendre la situation et le Stakeholder Value Network (SVN) pour mesurer ces Critères de Valeur mais aussi comprendre l’influence des Parties Prenantes. Quand on a compris la situation, on passe à la phase de conception de solutions. Cette compréhension nous permet de proposer une méthode d’intégration de la valeur soutenable en
conception. Néanmoins, cette méthode n’aborde pas l’émergence des solutions mais s’intéresse à leur évaluation en se basant sur un outil qui permet de représenter de manière holistique les enjeux de Soutenabilité : le Doughnut.
Cette thèse propose une méthodologie nommée Analyse de la Valeur Soutenable. Elle vise à intégrer les enjeux de soutenabilité par et pour les Parties Prenantes d’un projet de conception et s’adresse aux praticiens d’Analyse de la Valeur.
Les mises à l’épreuve de la méthodologie se sont déroulées dans des milieux professionnels ou dans le cadre académique. Elles ont permis de corroborer l’hypothèse que l’Analyse de la Valeur Soutenable permet d’un point de vue théorique d’intégrer les enjeux de soutenabilité dans une démarche de conception basée sur l’Analyse de la Valeur (le cadre conceptuel a de l’intérêt pour les praticiens). Les travaux de recherche ont permis de comprendre que le Doughnut peut être utilisé comme un support pour évaluer des Critères de Valeur (par et pour les Parties Prenantes du projet). Cela nous a également permis de mettre en évidence l’utilité du SVN pour d’un côté mesurer les Critères de Valeur mais également intégrer la dimension dynamique du système via l’influence des Parties Prenantes. Cependant, la validation de la méthodologie n’est que partielle : l’articulation entre certaines parties de la méthodologie n’ont pu être testées que partiellement (articulation capitaux / Critères de Valeur par exemple). De futurs travaux sont nécessaires pour étudier l’appropriation de la méthodologie par
les industriels. Le lien avec les méthodes de conception (Ingénierie Système, PLM, …) ou encore le manque de cadrage quant à l’utilisation du Doughnut par les Parties Prenantes sont des éléments à tester. D’autres questionnements plus vagues restent posés : l’adaptation d’un Doughnut à l’échelle d’un projet est-il sensé ? Il semblerait pertinent d’adresser ces enjeux par des méthodes de recherches en lien direct avec les Parties Prenantes et les projets (recherche-action ?).